Cette œuvre m’a été inspirée par un cliché figurant sur Astronomie Magazine n° 83 d’octobre 2006 pages 8 et 9 et j’ai découvert les nuages de poussières du Grand Nuage de Magellan tout en gardant ma liberté de peintre.
Visible dans le ciel nocturne de l’hémisphère sud, Le Grand Nuage de Magellan est mentionné pour la première fois par l’astronomie perse Abk-al-Rahman Al Soufi en 964. Le navigateur Amerigo Vespucci le mentionne dans le compte-rendu de son voyage en 1503-1504 sans vraiment le définir, et ce fut l’expédition de Magellan autour de la Terre qui le popularisa et qui lui donna son nom.
Ferdinand Magellan aperçoit ce Grand Nuage, également nommé LMC ou Large Magellanic Cloud, lors de son voyage en 1519 et ses écrits l’ont fait connaître au grand public occidental. Cette galaxie porte désormais son nom.
Le LMC est une galaxie naine satellite de la Voie Lactée et elle est située à environ 163 000 années-lumière de nous et on l’aperçoit dans les constellations de La Table et de la Dorade.
Elle comprend une barre et un bras spiral déformés, le sud de la barre est par ailleurs relié au Petit Nuage de Magellan par un pont de gaz et d’étoiles appelé « le pont magellanique ». La barre du Grand Nuage de Magellan semble incurvée : la galaxie est inclinée de telle sorte que ses régions nord-est sont plus proches de notre galaxie que ses régions sud-ouest. L’inclinaison d’environ 35° par rapport au plan du ciel a été confirmée par de multiples mesures à l’aide des Céphéides et d’autres étoiles.
Le Grand Nuage de Magellan comprendrait jusqu’à 30 milliards d’étoiles. Pas moins de 60 amas globulaires, 400 nébuleuses planétaires et 700 amas ouverts ont été recensés dans le LMC, ainsi que plusieurs centaines de milliers d’étoiles géantes et supergéantes ; la supernova SN 1787A se trouvait aussi dans cette galaxie.
JWST.fr : Nouvelle vision de la Tarentule :
Dans NGC 2070 des milliers de jeunes étoiles jamais vues repérées dans une pépinière stellaire appelée 30 Doradus, ont récemment été capturées par le JWST.
Le cycle de formation des étoiles est parfaitement illustré lorsque l’on observe cette nébuleuse voisine. NGC 2070 est une région HII, où règne une forte dominante de l’hydrogène ionisé. Le taux de naissance d’étoiles y est plus élevé qu’en n’importe quelle région de notre galaxie, observations confirmées par le JWST.
Forming clusters within clusters : how 30 Doradus recollapsed and gave birth again : Daniel er, Eric RahnX. Pelligrini, Simon C.O Glover and Ralf S. Klessen :
La formation d’amas à travers des amas : comment 30 Doradus s’est effondré pour donner à nouveau naissance.
Découvrons La Nébuleuse de la Tarentule qui s’étend vers le sud-est de la galaxie : sa géométrie est complexe, en son centre réside une région d’amas d’étoiles ionisées NGC 2070, qui abrite le sous-amas compact R136 officiellement nommé RMC 136.
De nombreuses études en ont déduit que R136 est une population distincte d’étoiles beaucoup plus jeunes que les autres étoiles de NGC 2070 ; cela pose question sur la formation des différentes populations d’étoiles.
R136 expulse des étoiles à des vitesses incroyables pouvant atteindre 100 000 km/h, une étude récente a révélé 55 étoiles fuyant l’amas.
Cet amas, encore très jeune, contient beaucoup d’étoiles, certaines d’entre elles, comme BAT 99-98, figurent parmi les plus massives de l’Univers.
Voir aussi : Two waves of massive stars running away from the young cluster R136 – Michel Stoop.
De multiples générations d’étoiles sont étudiées dans les amas globulaires, et différents mécanismes de formation des plus jeunes générations ont été suggérés, tels que la ré-agglomération d’éjectas de première génération d’étoiles, des étoiles massives à rotation rapide ou des binaires massives en interaction. Une seconde génération d’étoiles peut encore se former à partir du gaz qui a été expulsé, puis s’est ré-accrété plus tard.
Les Céphéides : ce sont des étoiles pulsantes, avec une relation période-luminosité, qui servent à établir des distances.
OCA (Observatoire de La Cote d’Azur) : actualités du Laboratoire Lagrange :
Plus de 4 000 céphéides ont été répertoriées dans le LMC, soit plus que dans notre propre galaxie La Voie Lactée.
L’équipe du projet Araucaria propose une méthode basée sur les étoiles binaires à éclipses avec une technique géométrique et très précise. L’équipe a suivi près de 35 millions d’étoiles dans le LMC pendant plus de 20 ans. Sur ces 35 millions d’objets, 20 binaires à éclipses seulement ont été soigneusement sélectionnées, puis suivies à l’aide des grands télescopes pendant 15 ans.
L’équipe a ainsi mesuré une distance au LMC de 162 000 années-lumière (soit 1,53 milliards de milliards de kilomètres) avec une précision encore jamais atteinte de 1 %. Il s’agit de la toute première mesure de distance d’une galaxie avec une telle précision.